RP du serveur

Mastermig34 · 04/12/2014 17:03:00

Chapitre premier

Le grand départ

Les années avaient passé, tant de problèmes s’étaient levés sur leur chemin. Tant de choses que les rois n’avaient plus envie de régler. Même les guerriers n’avaient plus envie de se battre pour la bonne cause. Plusieurs d’entre eux désertèrent les champs de bataille pour ne plus jamais revenir, laissant leurs familles derrière eux, affamées et sans maison. Les plus fidèles d’entre eux se bâtèrent jusqu’à la mort, mais en vain. Il était déjà trop tard, les dégâts étaient déjà trop sévères. Les populations se faisaient rares, on ne retrouvait que quelques groupes ici et là à la recherche de quoi manger. Des groupes de rebelles se formaient, allant écraser sans pitié les dernières demeures pour y voler ne serait-ce qu’un minable petit bijou sans valeur. Les quelques grands rois restants, quant à eux, mangeaient à leur guise, entourés de leur femme et leurs enfants. Les chevaliers les plus chanceux avaient droit à quelques miettes de pain. Les autres mangeaient de la nourriture pour chiens. Certains d’entre eux ont essayé de quitter le château de leur roi pour espérer une vie meilleure, mais l’on raconte que ces derniers n’ont plus jamais revu la lumière du jour.

Je vous écris ceci quelques jours plus tard. Ma famille et mes voisins avions pour but de quitter ces terres maudites par le temps, à la recherche d’un endroit simple et calme où nous pourrions peut-être survivre une nuit de plus. Plus nous marchions, moins on y croyait. Nous croisions sans arrêt des villages en cendres et des maisons en ruine. Ma chère épouse a été tuée hier lors de l’attaque d’un groupe de rebelles de l’Est. Que des barbares, ils nous ont attaqués durant la nuit. J’étais de garde ce soir-là. Quand les rebelles sont apparus dans la pénombre, j’ai crié de toutes mes forces pour prévenir mes camarades de cette attaque. Ils ont eu beau se lever en une demi-seconde, attraper leur épée et se débattre les yeux encore mi-clos, c’était déjà perdu d’avance. Je n’avais rien vu venir. J’ai tué quatre de nos agresseurs, l’un d’un coup de dague dans le dos, et pour les trois autres, l’adrénaline m’avait déjà aveuglé par ce second souffle que tout le monde parle. Cette nuit-là, nous avons perdu la moitié de notre groupe. Les plus puissants physiquement d’entre nous avons survécu à cette attaque féroce. Les femmes et les enfants, quant à eux, n’ont pas eu cette chance.

Il y a 2 jours que je n’ai pas écrit. Nous étions suivis par un groupe de chevaliers du roi. Ils avaient avec eux leurs chiens qui nous suivaient à la trace. Nous avons eu de la chance, ils ont perdu notre trace une journée plus tard environ. Nous n’avons pas arrêté de marcher pendant une journée supplémentaire. Lorsque nous nous sommes rendu compte que les hommes du roi avaient abandonné l’idée voit notre tête au bout d’une lance, nous nous sommes arrêtés quelques minutes pour reprendre notre souffle. Nous n’étions plus que dix dans notre groupe. Le quart d’entre nous avait abandonné notre but premier et ne tentait plus que de survivre assez longtemps pour voir comment allait finir ce monde repoussant et sans intérêt. Sur ce, nous avons continué notre route. Quelques heures plus tard, nous sommes arrivés nez à nez avec quelque chose que je n’avais encore jamais vu de ma misérable vue de fermier : une montagne. Mais pas une simple montagne banale, une montagne où l’on en voyait à peine le haut. Nous nous sommes regardés, les uns après les autres, et en sommes tous venus à la même conclusion. S’il y a bien un endroit où nous pourrions trouver des terres agréables, c’était derrière ces montagnes. Nous savions ce qui nous restait à faire.

Mastermig34 · 04/12/2014 20:03:12

Second chapitre

La montée

Il y a maintenant une semaine que je n’ai pas mis à jour mon journal, tant de choses se sont passées durant cette semaine. Même s’il me déplaît de devoir le raconter, je me dois de le faire, ne serait-ce pour mes petits-enfants. La dernière fois où j’ai arrêté d’écrire, nous étions au pied de cette montagne. Cette immense montagne où les pics enneigés allaient gratter les cieux les plus hauts. Nous nous étions donc tous mis d’accord pour passer par-dessus cette montagne pour voir ce qu’il y avait de l’autre côté. Nous espérions tous quelque chose d’exceptionnel. Mais, pour ne serait-ce espérer passer par-delà cette montagne, il nous fallait de l’équipement. Par chance nous avions vu un village inhabité non loin, nous y avons donc trouvé ce qu’il fallait pour manger quelques semaines ainsi que des vêtements chauds. Nous avons donc entamé la montée un jour ou deux plus tard. Si j’avais su ce qu’il allait arriver, jamais je n’y serais allé. Si l’on oublie les ampoules et les entorses causées par les pierres qui trainaient par terre, nous avons perdu l’un de nos compagnons dans cette montée. Le pauvre a marché sur une pierre qui ne demandait rien de plus que de rouler sans cesse jusqu’au pied de la montagne. Notre compagnon a fait de même. Personne n’a voulu aller voir dans quel état il était. Nous avions peur le voir aussi défiguré. Paix à son âme.

Nous sommes ensuite arrivés à la hauteur de la neige une journée plus tard. Je ne décrirai pas cette partie, les souvenirs effroyables qu’il m’en reste ne sont pas descriptibles avec des mots. Le froid était tellement intense et les avalanches tellement fréquentes que cinq d’entre nous y sont restés. Trois d’entre eux n’ont même pas été retrouvés. Nous étions plus que quatre. Quatre malheureux fermiers venus de nulle part tentant de fuir des règles qui ne menaient à rien. À partir de ce moment, nous ne formions pas un groupe, mais une famille. Voulant oublier le passé, nous avons abandonné nos propres noms pour nous en donner des fictifs. À partir de ce moment, nous commencions une nouvelle vie. Le premier se nomma marioetyoshi8765, il était maitre dans les systèmes complexes et têtu comme une mule même la mort ne voulait pas de lui. Le second quant à lui, se donna le nom de lululombard, maitre dans la magie, se voyant plus tard inventé des engins techniques et mécaniques. La magie en lui est si puissante que les hommes les plus braves n’osaient pas tenter combat contre lui. Le troisième se nomma Walkyrie11. Il pouvait à lui seul faire changer d’avis les ennemis demandant guerre contre notre famille. Et puis il y avait moi. Nouvellement nommé Mastermig344, ne voyant même pas comment j’avais pu survivre à une simple attaque de mouche. Néanmoins, je faisais maintenant partie de leur famille. Nous arrivions au sommet de la montagne. Plus que quelques pas. Lorsque nos yeux virent ce qu’il y avait derrière ce mont, nous nous sommes tous mis à rire. Nous avions sous nos yeux, des plaines immenses coupées par des ruisseaux remplis de poissons. Nous avions devant nous, le nouveau royaume de KingdomHills !

Mastermig34 · 06/12/2014 14:04:10

Troisième chapitre

Rencontre imprévue

Maintenant que nous avions trouvé les terres parfaites pour commencer une nouvelle vie, il nous restait plus qu’à redescendre de cette montagne pour pouvoir commencer à nous établir. Juste en regardant la splendeur du paysage, j’avais déjà hâte d’y être. Les grandes forêts vertes et les plaines fleuries nous donnaient du rêve. Juste à côté, un grand fleuve turquoise qui longeait une vaste et jolie vallée qui pourrait être parfaite pour nous installer. Nous étions tous d’accord, cette vallée était parfaite. Nous avons donc continué notre descente et n’avons heureusement pas eu d’accrochages avec dame nature durant celle-ci. Ce côté si de la montagne était bien moins abrupt et les rochers étaient moins présents nous donnant une chance d’arriver en bas plus facilement. Malgré tout cela, j’ai quand même réussi à me faire une entorse, ce qui a eu pour conséquence de nous éloigner de plusieurs heures de notre point final. De plus, en cour de route, Lulu a réussi à tuer une chèvre qui passait non loin. Je ne savais pas qu’il était possible de tuer un animal avec une ficelle d’une trentaine de centimètres, son soulier et quelques bâtons. Suite à cela, Walkyrie nous a allumé un feu, et nous avons pu, pour la première fois depuis notre départ des terres maudites, prendre un repas complet tranquillement. Cela faisait longtemps que j’attendais ça. Ce fut génial d’enfin pouvoir prendre du temps pour reprendre des forces et penser à nos projets. Après avoir fini ce copieux repas, nous avons repris notre chemin.

Par où commencer ? Je ne sais même plus combien de temps c’est écoulé depuis ma dernière session d’écriture. Je vais faire vite, un groupe de sauvages est après nous. Si je ne me trompe pas, cela doit faire cinq fois que le soleil se lève, mais je ne pourrais en être sûr. Je vous explique. Quand nous sommes arrivés tout en bas, nous avons décidé de nous arrêter quelques minutes pour laisser nos pieds relaxer et faire l’inventaire de nourriture restante dans nos sacs. Après les comptes, il nous restait environ de la nourriture pour quatre ou cinq jours. Lorsque nous avons décidé de repartir, un groupe d’indigènes nous est tombé dessus à une vitesse que je ne peux toujours pas expliquer. J’ai à peine pu apercevoir ce qui se déroulait devant moi que je me suis endormi. Lorsque je me suis réveillé, Lulu, Walky, Mario et moi étions tous attachés à une sorte de totem indien d’une hauteur surprenante. Autour de nous se trouvait une colonie complète de personnages que j’appellerai Indiens, même si je doutais un peu de ce qu’ils étaient. Voyant mes coéquipiers encore un peu dans les vapes, j’en ai conclu qu’ils ont reçu la même chose que moi. Quoiqu’après Mario lui dormait encore. Lorsqu’il se réveilla, un homme de taille moyenne portant des vêtements souples et une perruque épaisse apparut et se dressa devant nous. Dans un langage un peu différent que le nôtre, j’ai compris qu’il nous avait surpris sur leurs terres et nous a gentiment expliqué que nous n’étions pas les bienvenus ici. Nous avons tenté de lui expliquer d’où nous venions et quelles aventures nous venions de vivre, mais il n’a rien voulu savoir. Suite à cela, il est parti.

Bonjour cher lecteur de ce journal, aujourd’hui, c’est Walkyrie qui vous écrit. La raison est simple, Mastermig a disparu.

Mastermig34 · 08/12/2014 20:13:29

Quatrième chapitre

La chasse

Comme dit plus tôt, nous avons perdu Mastermig. Pour reprendre là où il s’était arrêté dans son écriture, quand ce grand homme fut parti, ces indigènes nous ont laissés attachés environ une dizaine d’heures sur ce majestueux totem. Suite à cela, la nuit était bien entamée lorsqu’un homme avec une grande coiffe rouge s’approcha de nous discrètement. Il nous expliqua brièvement qu’il était là pour nous faire échapper. Du moins, c’est ce que j’en ai compris et ce que j’en ai conclu quand il a commencé à détacher les cordes qui nous liaient à ce totem. Grâce à ce mystérieux individu, nous sommes donc sortis de ce camp. Mais ce ne fut malheureusement pas aussi simple : il faisait noir et l’on ne voyait pas grand-chose. Il était difficile pour chacun d’entre nous d’avancer facilement entre les tentes. Chaque pas sonnait comme dix tambours. Lorsque nous étions sur le point sortir de cet endroit, nous avons remarqué que trois de ces indigènes gardaient la porte. J’écris « nous », mais en fait, c’est notre nouvel ami improvisé qui nous a fait remarquer qu’ils étaient là. Alors que nous cherchions un moyen de sortir tous les quatre, Lululombard eut une idée me voyant jouer avec une petite pierre que je venais de trouver par terre. Il prit la pierre et la lança vers une tente opposée à nous. Deux des trois partirent voir d’où venait ce bruit, mais le dernier n’y porta pas plus d’attention. Je pris donc un deuxième caillou sur le sol, m’approcha lentement derrière l’homme et lui frappa fortement la tête, ne lui lassant absolument aucune chance de réplique ni de cri. Nous nous sommes donc tous mis à courir, mais en sortant, les deux autres indigènes qui n’avaient pas pu trouver d’où venait le son qu’ils avaient entendu suite au jet de pierre, étaient déjà de retour sur leur position et commençaient leur course après nous. Nous commencions à prendre une légère avance lorsque l’un des deux hommes sortit une arme ressemblant à un bolas, vous savez cette espèce d’arme de lancer avec trois pierres relié par une corde. Donc voilà : l’un d’entre eux a donc sorti cette arme, l’a levé au-dessus de sa tête, a commencé à le faire tournoyer rapidement, peut-être même trop rapidement. Ce moment, j’ai cru le voir au ralenti. Après avoir fait plusieurs tours, l’homme lança l’arme et toucha Master directement dans les jambes, ce qui le fit trébucher et il s’étala de tout son long sur le sol, entre les branches d’arbre et les feuilles mortes. Nous n’avons rien pu faire. Ils étaient armés, et la seule chose que nous avions, c’était les quelques cacahuètes que Mario gardait dans sa poche. Nous avons donc laissé Master derrière, mais je me suis juré de le retrouver le plus rapidement possible.

Nous nous sommes donc arrêtés après plusieurs minutes de course folle dans la forêt. Je n’en revenais pas. Après avoir enduré autant de temps durs et survécu à autant de péripéties, il devait se faire prendre par un tas de cailloux accroché à une corde lancé par un fou. Mis à part Mario, il y a bien que Master pour faire une bêtise pareille. Je me dis que peut-être que l’entorse qu’il s’était faite quelques jours plus tôt n’a vraiment pas du aider dans cette course. Après avoir repris notre souffle, nous avons concocté un plan. Et devinez quoi : notre nouvel ami DoumQc8, l’amérindien, est de la partie. Nous allions retrouver Master, les indigènes n’ont qu’à bien se tenir, une guerre se prépare.

Mastermig34 · 11/12/2014 15:06:02

Chapitre 5

DoumQc8

Toujours pas de nouvelle de Master. Je vous raconte tout de même ce qui s’est passé. Comme dit la dernière fois, Doum, l’amérindien qui nous a aidé à sortir de ce camp, souhaite nous joindre dans la bataille. Mais, avant de pouvoir lui faire confiance, il fallait déjà savoir pourquoi. Il nous a donc raconté une partie de son histoire et pourquoi il souhaitait nous aider. Lorsqu’il nous a vus à notre arrivée dans le campement et qu’il a su que nous venions des terres maudites, cela ne lui a rappelé que des souvenirs. En effet, Doum nous a raconté qu’il n’était pas amérindien d’origine. Il avait appris à vivre comme eux pendant déjà plusieurs années. Doum était autre fois un membre important des grandes familles des terres maudites. Pendant plusieurs années, il avait servis les différents rois établis là-bas. Il fut aussi nommé seigneur pendant quelques mois. Même si en lui régnait la justice, beaucoup des personnes l’entourant n’étaient pas d’accord avec sa façon de la faire régner. Il ne fallut que quelques jours à l’un de ces écuyers pour trouver un moyen de faire mettre à mort notre nouvel ami. Il n’eut qu’à trouver un médecin vendant illégalement un puissant poison qui fut ingéré par la femme de Doum et fit en sorte que le mari se trouvait sur les lieux lorsque le ce poison commence à faire effet. La femme de Doum mourra sur le coup. Il fit donc conduit devant le tribunal pour le meurtre de sa bien-aimée et fut déclaré coupable. N’ayant pas le choix entre la mort ou l’évasion, Doum décida que la justice ne pouvait malheureusement pas être toujours juste, et que dans son cas, la mort n’était pas une option qu’il considérait comme juste. Il utilisa donc l’argent qu’il lui restait pour payer des alliés et s’échapper facilement des prisons mal entretenues de la ville. Il passa donc par les systèmes d’égout et sortit de la ville sans que personne ne s’en aperçoive.

Une fois sorti, il prit route vers les montagnes comme nous l’avions fait, et fut pris par une tempête une fois arrivé en haut. Non loin d’une heure après, il perdit connaissance. Lorsqu’il se réveilla, il était dans la tribu ou nous nous sommes retrouvés quelques jours plus tôt. Il a donc décidé d’y rester puisqu’il n’avait nulle part autre où aller.

Lorsqu’il nous a vus arriver de force part sa tribu et qu’il apprit que nous étions condamnés à mort, il a décidé de nous faire sortir le plus vite possible avant qu’il ne soit trop tard. Voulant nous aider dans notre recherche, il a proposé son talent au combat pour sortir Master d’où il est détenu. Il nous a tout de même prévenus que son ancienne tribu était très bien armée et qu’elle comptait plusieurs centaines d’hommes prêts à se battre. Comme nous n’étions que quatre, cinq avec Master s’il s’en sort vivant, nous n’avions que très peu de chance de sortir vivant de cette guerre.

C’est sur cette dernière phrase lugubre que nous sommes allés nous coucher. Cela faisait maintenant trois jours que Master était captif.

Mastermig34 · 16/12/2014 15:53:11

Chapitre six

Préparation

Nous n’avançons pas assez vite. Il nous faut plus d’armes si nous voulons aller chercher Master. Doum a commencé à aiguiser quelques lances et bouts de flèches, mais nous devions avancer plus vite. Plus nous attendons, moins Master a de chances de survie. Je n’imagine même pas ce qu’il doit endurer à notre place. Bref, pas la peine d’en parler plus, cela n’y changera rien. Mario est parti il y a presque une journée. Il pensait pouvoir trouver des personnes qui seraient prêtes à venir avec nous sauver notre ami. Honnêtement, je trouve l’idée complètement stupide, mais il est très têtu. Autant se tenir occupé pendant que nous préparons l’équipement. Lulu quant à lui est en train de reproduire, sur un bout de pierre, un plan du campement que nous allions attaquer. Je me demande vraiment comment il a fait pour retenir un campement complet en quelques heures. D’autant plus que nous n’avons pas vraiment eu droit à une petite visite guidée des lieux. Pour ma part, j’organise un peu l’attaque. J’ai deux plans complètement différents et je ne sais toujours pas lequel est le mieux dans notre situation. Le premier consiste à rentrer durant la journée lorsque les hommes sont partis chasser le souper pour trouver Master et le ramener. Il y aura beaucoup moins de résistance et je ne crois pas que les femmes qui seront restées voudront échanger leur vie contre celle de Master. Le deuxième plan est plus furtif. Entrer durant la nuit dans le campement en tuant silencieusement les gardes sur notre route et nous infiltrer jusqu’à la tante où est retenu Master pour le ramener. Dans tous les cas, j’ai peur que cette histoire se finisse mal.

Le lendemain, Mario revient à notre petit campement, et le plus beau, c’est qu’il ne revenait pas seul. Il nous raconta qu’il avait trouvé en chemin deux drôles de personnage assez fou pour nous donner un coup de main. L’un d’eux s’appelait Destinais et l’autre Maeldu64. Destinais était à première vue très bavard, mais aussi très persuasif. Je ne saurais pourquoi il me donne cette impression. Mael quant à lui, semblait plus blagueur. Après avoir parlé plusieurs heures avec eux, je peux confirmer qu’il adore raconter des histoires. L’idée de Mario n’était peut-être pas si ridicule que ça après tout. Nous étions maintenant six à être prêts à aller sauver Master. Entre temps, j’ai d’ailleurs choisi quel plan nous allions suivre. Celui de passer le jour. Et nos deux nouveaux amis pourraient nous être très utiles pour distraire les gardes nuisibles. Doum avait fini d’affuter les pointes, nous avions donc quelques armes et Lulu avait presque terminé son plan de la tribu.

Nous approchons du but. Tiens bon Master.

Mastermig34 · 05/01/2015 14:39:14

Chapitre sept

La fuite

Je suis là. Enfin de retour parmi les miens. Pourtant il me semble qu’une partie de moi soit restée dans ce camp. J’ai passé pas loin d’une semaine avec ces Amérindiens en ayant à peine de quoi manger par jour, et ne serait-ce qu’une goutte d’eau pour me déshydrater. Moi, l’homme qui, une semaine plus tôt, s’était tordu une cheville et qui avait été pris captif par un groupe d’indigènes n’est plus. Ce n’est pas l’homme qui en est rentré qui a réussi à en sortir. Avant d’aller plus loin, je vais tout vous raconter. Absolument tout. Le monde doit savoir toute la souffrance que j’ai dû endurer. Si vous êtes un lecteur plus jeune, je vous conseille de passer quelques lignes parce que celles qui vont suivre ne sont pas très jolies à lire.

Je commence au moment où l’une de leurs armes m’accrocha les pieds, me faisant tomber sur le sol, incapable de me relever à cause de la violence de la chute. Mes amis voyant qu’ils ne pouvaient rien pour moi m’ont tourné le dos pour fuir dans la forêt, me laissant seul parmi ces monstres. Certains d’entre eux ont continué à les suivre espérant pouvoir en ramener un autre, mais ils n’y arrivèrent pas. Je fus donc leur seul et unique prisonnier pendant un peu plus d’une semaine. Je fus donc amené à leur campement à nouveau, et cette fois, ce ne fut pas avec la main douce. Deux d’entre eux me portaient, l’un de chaque côté, me tenant les épaules. Arrivés devant une tente, ils me lancèrent dedans d’une force surprenante. Je passai à travers les peaux d’animaux servant de coupe-vent à l’entrée, et tomba sur mon épaule gauche. Le bruit qui en sortit ne me dit rien de bon. Lorsque la douleur se fut dissipée, j’ouvris les yeux et vis, à côté de moi, l’homme que nous avions assommé. Il était raide et d’un blanc inquiétant, je compris donc qu’il était mort suite au coup. Cela ne faisait que 45 minutes que j’étais revenu et déjà, je savais que j’allais en prendre. Je fus attaché devant l’homme mort toute la nuit.

Je ne réussis pas à dormir de la nuit. Les vers commençaient déjà à rappliquer sur le corps inerte de l’homme et l’odeur ne se faisait pas subtile. Une fois le soleil levé, trois hommes entrèrent dans la tente, deux d’entre eux m’empoignèrent chacun une épaule, l’autre se contenta de regarder. Ils m’amenèrent à un endroit qui semblait être le centre du village. Une cage avait été mise en plein milieu. L’homme qui était devant l’ouvra et je fus projeté à l’intérieur. L’homme à qui nous avions parlé la veille arriva dans la foulée et dit un long dialogue. Je ne compris pas grand-chose. Je ne connaissais pas cette langue. Lorsqu’il eut fini, tout le monde autour de moi sur la place centrale l’acclama. Suite à cela, plusieurs paniers de roche furent apportés dans la foule. Mon cœur cessa de battre. Le premier projectile que je reçus me fit revenir sur terre. Une douleur se fit sentir au niveau de la tempe. Ça faisait un mal de chien. J’en reçus ensuite un deuxième sur le genou, puis dans l’estomac. Ensuite, j’ai arrêté de compter. J’ai dû en recevoir une centaine si pas plus. Ma peau était arrachée sur un quart de mon corps. Le reste était devenu bleu du aux coups reçus plusieurs fois au même endroit. Ils m’ont ensuite laissé pourrir dans cette cage le reste de la journée. Je ne ressentais même plus la douleur tellement elle était puissante. Je ne sais plus combien de temps je suis resté là. Le soleil était intense et la chaleur insupportable. Les oiseaux rapaces commençaient à tourner en rond haut au-dessus de la cage, puis je perdis connaissance.

Je me fis réveiller par un seau d’eau complètement glacée en pleine figure, coulant sur les blessures infectées par la terre et la sueur. J’avais les bras liés. Je ne savais pas où j’étais. J’avais tellement mal que je n’osais pas ouvrir les yeux. Un deuxième seau d’eau vint me frapper au même endroit que le premier. Je réussis enfin à ouvrir les yeux pour voir deux hommes devant moi. L’un à côté d’un bac d’eau et l’autre avec une sorte de chaîne métallique d’environ un mètre de long. Je ne vis pas tout de suite à quoi allait servir cette chaîne, mais je compris assez vite. Un coup violent à l’estomac me prit par surprise, faisant ressortir une douleur insupportable. J’eus le souffle coupé pendant cinq bonnes secondes. Puis, un autre seau d’eau. Je n’eus même quoi de quoi manger durant la journée.
Cette torture dura deux jours complets.

Plus tout ça continuait, plus une rage intérieure que je ne connaissais pas montait. Gonflait. Puis, le quatrième jour, cette rage explosa. Je ne me rappelle pas de tout de ce qui s’est passé durant les heures suivantes. Je vous raconte donc seulement ce qui me revient. Les deux mêmes hommes étaient en train de m’emmener vers je ne sais quel enfer quand je donnai un coup violent derrière le genou de l’homme à ma gauche, le faisant tomber à terre violemment. Je pris la lame qu’il avait attachée à sa ceinture et trancha la gorge de l’homme à ma droite avant même qu’il comprenne ce qui se passait. L’homme qui se tenait devant moi se retourna, et empoigna ce qui ressemblait a un fouet, je courus dans sa direction lui attrapa le poignet avant qu’il n’est le temps de terminer son geste et je lui frappai un coup dans la gorge, lui coupant le souffle. Je le tuai d’un coup de lame dans l’estomac. Je repris la lame qui s’était enfoncée dans la chair de mon ennemi et continua dans le village. Une flèche alla se planter à mes pieds. Je regardai à droite pour voir qu’un archer avait tout vu. Je courus donc dans une tante. Environ six ou sept hommes avaient le même genre de blessure que moi. L’un d’eux me cria qu’il s’appelait Golde quelque chose, mais je ne pris pas le temps de l’écouter que je sortis par l’autre porte.

Ce jour-là, j’ai vu environ quinze gardes de leur campement mourir sous mes coups et je réussis à sortir du campement une ou deux heures plus tard. Je fis environ trois heures de marche dans la direction ou j’avais vu mes amis partir. Puis, la rage et l’adrénaline commencèrent à descendre et je perdis connaissance dans les bois, incapable de me relever.
Je repris connaissance durant la nuit. Il faisait noir. Je ne voyais presque rien. J’avais du mal à me relever. Je souffrais à chaque mouvement. Je marchai lentement dans l’inconnu pendant environ une heure puis je vis un peu de lumière au loin. Il me fallut environ deux bonnes heures pour arriver à la hauteur de la lumière qui se montra être un feu. Lorsque j’arrivai à quelques dizaines de mètres, je reçus un coup derrière la tête, et tomba dans les pommes.

Je revins à moi dans une tante. Walkyrie, Lulu et Mario devant moi. Doum se tenait un peu plus loin. J’entendais aussi deux ou trois autres voix derrière. On m’expliqua que Doum m’avait frappé derrière la tête ne m’ayant pas reconnu sur le coup. Mais ce n’était pas important.

L’important, c’est que j’avais réussi.

Mastermig34 · 12/01/2015 15:08:38

Chapitre huit

Mael et Destinais

Cela doit maintenant faire trois ou quatre jours que j’ai pu commencer à refaire mes activités. Mes blessures ont tranquillement commencé à cicatriser, j’ai à peu près réussi à me remettre de mes émotions. Du coup, j’ai décidé d’aller voir les deux nouvelles personnes qui se promenaient non loin. Puisqu’ils semblaient rester parmi nous, je me disais qu’il fallait bien les connaitre. Je suis resté parler avec eux pas moins d’une heure avant de devoir les laisser. Pas parce que je devais partir faire autre chose, mais parce que ma tête allait exploser. Ces deux personnages sont des bombes énergétiques.

Pour Destinais, j’ai cru comprendre qu’il venait d’assez loin. Je ne sais plus d’où exactement, mais bon. Il m’a dit qu’il avait voyagé seul pendant plusieurs semaines. Il ne savait plus combien exactement. Entre temps, il s’était arrêté dans un petit village. La nuit tombait et il avait envie de dormir. Il fit un détour vers la taverne, prit quelques verres et discuta avec un type sympa. Vers une ou deux heures du matin, il loua une chambre dans l’auberge de l’autre côté de la rue et alla se coucher. Le lendemain, il retourna chercher une bouteille à la taverne pour la route et continua son chemin. Après quelques heures de marche, il se fit prendre en embuscade par trois bandits qui vivaient sur les routes. Destinais avait sorti son épée et avait tué l’un des trois brigands. Suite à cela, un homme est sorti des forêts et avait commencé à se battre au côté de Destinais. C’était le type de la taverne. Un homme nommé Maël. Grâce à lui, Destinais s’en était sorti sans blessure et les trois bandits étaient hors d’état de nuire. À partir de là, ils ont continué leur chemin ensemble et aurait croisé notre groupe une dizaine de jours plus tard.

Entre cela, Destinais m’a aussi raconté comment il avait réussi à tirer une cible avec son arc en le tenant avec ses pieds et comment il a tué l’un de ses ennemis avec un champignon. Ah, et aussi combien de pas il peut faire sur les mains avec son armure sur le dos et comment il a gagné une bataille contre dix personnes avec un bâton pointu.
Pour ce qui est de Maël, l’histoire est semblable sauf que lui parlait un peu moins vite.

J’étais donc fixé, nous étions donc sept compagnons à vouloir une maison et une vie stable dans un endroit paisible.
Que la partie commence.

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